L'estime de soi
Nous n'avons pas toujours conscience de ce que nous croyons
être...
L'estime de soi se rapporte à la façon et la manière dont nous nous voyons, comment nous croyons être, ce que l'on croit être capable de faire, comment nous nous imaginons que les autres nous voient, quel rôle nous pensons jouer. Notre propre description de nous-même est bien souvent incomplète et partiellement déformée. L'estime de soi affecte ce que nous faisons, en déterminant comment nous nous percevons et percevons le monde extérieur. Ces perceptions/regards/jugements que nous portons sur nous-même ont une influence considérable sur notre équilibre psychologique, la qualité de notre vie et notre évolution personnelle. Associer à l'estime de soi, l'expression corporelle est plutôt l’émettrice consciente ou inconsciente de nos signes et nos messages par la gestuelle, la posture, la voix et l'image du corps. Cette communication non-verbale nous aide ou nuit aux relations avec le monde extérieur. Elle peut également aider à traduire notre degré d'estime de soi, à interpréter celui d'autrui ou d'augmenter sa valeur personnelle pour travailler sur une meilleure vision de soi.
L'estime de soi repose sur 3 piliers interdépendants entre eux :
L'amour de soi
(il prédomine sur les autres piliers)
Nous nous devons de nous aimer et de savoir/connaitre nos défauts, nos limites, nos échecs; nous méritons l'amour et le respect des autres et surtout de nous-même. C'est bien cet amour qui nous protège du désespoir, nous apporte la confiance et la force de nous reconstruire après des épreuves, des difficultés... C'est la base la plus solide, qui reste certainement la chose la plus intime qui soit. En conséquence, il est très difficile pour autrui de savoir précisément le degré exact d'amour que se porte une personne. Il est pourtant primordial de s'aimer, pour pouvoir aimer et comprendre l'amour que les autres nous donnent.
La vision de soi
Elle se définie comme le regard que l'on se porte sur ses qualités et défauts; cette évaluation détermine notre potentiel et nos limites. En prenant conscience de cette vision, elle nous permet de connaitre précisément nos désirs, nos souhaits...
Les 3 piliers de l'estime de soi sont liés et se renforcent ou s'affaiblissent entre eux selon le degré de celui-ci.
La confiance en soi
C'est l'ensemble de nos actes, de nos pensées, de nos comportements dans de nouvelles situations, notre manière d'agir. Avoir confiance en nous, nous aide à penser que nous sommes capables d'agir, aptes à réagir dans toutes sortes d’événements à venir. C'est la conséquence facilement identifiable de l'amour et de la vision de soi. C'est d'ailleurs le pilier le plus facile à analyser par l'expression corporelle : posture, intensité de la voix, mimiques, regard, gestuelle... Certaines personnes peuvent même apprendre à jouer de leur expression corporelle afin de délivrer un message précis voire à manipuler le jugement d'autrui.
Dans les grandes lignes ... en bref...
Les bases de l'estime de soi se construisent pendant l'enfance mais ne restent pas figées lorsque nous atteignons l'age adulte.
Une haute estime : Elle se traduit par une perception positive de notre valeur personnelle.
Les personnes en bénéficiant ont une image de soi très élevée, elles sont bien dans leur peau, et plus aptes à s'adapter aux situations, à prendre des décisions, se comparent moins aux autres, résistent mieux aux critiques, comptent facilement sur eux-même, prennent plus généralement de risques en repoussant leurs limites, acceptent mieux l'échec et prévoient de nouveaux projets. L'expression corporelle est plutôt harmonieuse dans l'ensemble. La communication par les gestes et la parole sont bien coordonnées. Les personnes sont plutôt à l'aise et l'image de soi semble acceptée. Le regard est franc et plutôt tourné vers le haut.
> En cas d'instabilité, les personnes peuvent se mettre en valeur de façon excessive.
> Dans l'échec, elles peuvent aller jusqu'aux critiques et la violence...
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Une basse estime : Elle se traduit par une importante entrave à parler de soi-même.
Souvent mal perçues, peu convaincantes, les personnes a basse estime de soi sont confrontées à la dévalorisation de manière générale. Elles ont du mal à se décrire et peuvent se contredire sans cesse. Indécises dans leurs décisions, hésitantes dans leur choix, elles pratiquent généralement la procrastination. Du coup, elles sont plus vulnérables à l'influence de leur entourage. Elles ne peuvent prendre de risques, renoncent facilement en cas de difficultés, digèrent mal l'échec et se dévalorisent. Si un objectif est atteint, elles en restent là. On retrouve chez ses personnes des mécanismes de défense pour se protéger des émotions en sacrifiant leur développement personnel pour un faux sentiment de sécurité. Pour les personnes à basse estime, l'expression corporelle traduit une gestuelle mal-assurée, un abaissement dans la posture, le regard fuyant, tourné vers le bas, une raideur du corps, une intensité de la voix trop faible ou hésitante... La communication non-verbale et du corps se font l'expression du mal-être intérieur et de la difficulté à prendre du recul pour évoluer.
> Pour les personnes à basse estime et instable, les évènements de la vie provoquent aisément des petits bonheurs/satisfactions brèves laissant transparaitre une grande sensibilité (ou instabilité dans l'excès) aux difficultés passées mais aussi à venir.
L'estime de soi, chez l'enfant :
Les premiers intervenants dans la constitution de l'image de soi sont les parents. Ils fournissent généralement "les bases". Les débuts de l'estime de soi débutent au moment de la conscience de soi (vers la 8e année). Tout petit déjà, les enfants ont un fort besoin d'être acceptés socialement. Les activités d'expression corporelle sont d'ailleurs très profitables pour l'enfant (qui tente de communiquer ce qu'il ressent) et pour ses interlocuteurs. Chaque réussite accentue positivement leur estime de soi. Qu'ils soient leaders/dominants/émérites/craintifs... leurs profils psychologiques et leurs comportements évoluent sans cesse pour se stabiliser en grandissant. Les expériences heureuses ou malheureuses pendant l'enfance, les compliments ou les critiques de la part des parents/professeurs/camarades peuvent provoquer des sentiments de supériorité comme d'infériorité créant une perte ou une augmentation de l'estime de soi. Cela touchera les aspects physique, comportementaux, de compétition, de popularité, de réussite... La position dans la fratrie au sein de la famille est également une notion importante. L'histoire de la famille également. Pour constituer leur estime de soi, les enfants se réfèrent essentiellement à leurs parents. A cet âge, il apprendra les premières interprétations de l'expression corporelle. Plus tard, ils tendront à adopter l'image de leur instituteur/trice. Il est donc important de favoriser l'expression par des jeux ou par une activités artistiques, pour exprimer, raconter et régler des situations ou conflits de la vie.
Dans notre vie quotidienne, nous apprenons et développons des besoins indispensables à l'estime de soi. Nous les retrouvons au fur et à mesure de notre vie, dans notre vie professionnelle, affectives... Faute de pouvoir changer nos expériences passées, nous pouvons malgré tout agir sur celles que nous vivons maintenant. Toutes ces épreuves, ces évènements, nous poussent à évoluer, à progresser toujours plus. Bien cerner son estime de soi est un travail plus qu’intéressant, pour mieux se connaitre. Un avantage pour travailler sur une meilleure vision de soi afin d'augmenter sa valeur personnelle en adaptant son expression corporelle afin de mieux communiquer avec le monde extérieur. Créer des échanges plus riches et plus complets, comprendre et mieux se faire comprendre, partager et surtout aimer et se faire aimer en retour, et surtout s'aimer soi-même afin d'atteindre le but ultime de chacun :
Être heureux dans cette vie !
